Au départ, j’ai bien sûr ressenti de nombreux doutes, à savoir si j’avais fait le bon choix de prendre un poulain de 2 ans, si j’étais capable de m’en occuper convenablement. Mais ils ont été vite dissipés grâce au suivi d’Edith (ma prof d’équitation western) ainsi que de Nathalie et Jean-Luc.
Arghane progresse bien (merci Nathalie pour les solides bases que tu lui as données), en pardonnant toutes mes imprécisions! On continue le travail à pied selon la méthode Parelli. Arghane étant aussi destinée à sortir, elle va régulièrement en extérieur, où l’on répète les exercices, on profite de découvrir poubelles, camions, abribus, chiens aboyant derrière le portail, maison en construction, vélos, etc
Le lien se tisse petit à petit. Au fil des mois le débourrage prend forme. J’essaye de ne pas brûler les étapes quitte à parfois passer plus de temps que nécessaire sur certains apprentissages. Mais je ne suis pas pressée et ces étapes sont cruciales pour sa vie future. Et puis, arrive ce jour à part entière, où, le poulain, habitué à avoir un tapis, une selle, à être sanglé, le tout dans le calme, à avoir eu l’habitude de sentir du poids sur les étriers, va franchir une étape supplémentaire. Beaucoup d’émotions à cet instant où je passe la jambe par-dessus la croupe d’Arghane et je me permets de m’asseoir tout doucement sur son dos. Un instant unique, difficile à décrire, surtout qu’elle est restée très calme.
Depuis cet instant, nous progressons, à notre rythme. Cette petite princesse noire, devenue une grande princesse grise, fidèle à ses origines, est une merveille à travailler. Elle cherche à bien faire, me pardonne là encore beaucoup de mes erreurs, parfois sait se montrer têtue (c’est surtout parce que je ne suis pas toujours très claire dans ce que je souhaite lui demander). Elle fait preuve d’une grande générosité et d’une forte tolérance (même si ses copines de pré ne seraient pas tout à fait d’accord avec moi…)